jeudi 16 août 2007

Henri Calet



Christophe aime parler (pas forcément de lui, ça non) raconter, évoquer ses lectures. C’est aussi pour ça qu’écrire En Quarantaine a été un plaisir, parce qu’il a toujours un bouquin à conseiller. Grâce à lui, j’ai découvert la plume tendre, mélancolique et parfois cruelle de Henri Calet, écrivain au style incroyable d’économie qui figure dans le panthéon personnel de Christophe à côté d’un George Perros ou d’un Raymond Carver. C’est d’ailleurs à Calet que Christophe a emprunté la phrase « ne me secouez pas je suis plein de larmes » pour les paroles de "La Facture d’électricité".

Comptable devenu aventurier, fait prisonnier pendant la 2e guerre mondiale (il s’est évadé), collaborateur de Combat, Calet a été journaliste, a raconté la guerre (avant et après), fini par donner dans de drôles (au deux sens du terme) objets littéraires mêlant autobiographie, et observations… Christophe m’a conseillé Le Tout sur le tout parce que Calet y raconte la vie du 14e arrondissement parisien (où je réside). C’est un livre vraiment émouvant (même quand on ne connaît pas ledit arrondissement) qui donne envie de noter à chaque page une citation. Comme Monsieur Paul que Christophe aime encore plus.

On peut lire ici une biographie de Calet signée par la critique littéraire Pascale Arguedas :
http://perso.orange.fr/calounet/biographies/calet_biographie.htm

On trouve ici quelques reportages à Noirmoutier ou Monaco parus dans le Figaro Littéraire et les Nouvelles Littéraires (réunis dans Poussières de la route, paru aux éditions de la Dilettante en 2002) :
http://www.chroniques-nomades.net/pelemail/nomade/calet/chapo-calet.htm
De quoi goûter à la plume drôle et tendre de Calet, qui excellait à relever les petits faits de la vie.

Il y a deux ans, la correspondance entre Calet et Raymon Guérin aux éditions la Dilettante a été publiée. En guise d’amuse-gueule, quelques lettres écrites par Calet sont présentes sur le site de la Fondation La Poste, consacrée au patrimoine de la correspondance.
http://www.fondationlaposte.org/article.php3?id_article=307&id_secteur=1

Le mieux reste d’aller dans une librairie, tout est bon chez Calet, que ce soit les recueils de reportages (Contre l’oubli, Poussières de la route, etc.), les romans (Le grand voyage) et le reste – Le Tout sur le tout (quel titre), Monsieur Paul.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Belle entrée!

Ça me fait penser qu'il y a aussi un journal intime de Calet, "Peau d'ours".

En passant, la biographie de Miossec sortira au Québec autour du 19 septembre.

Très hâte de lire ça.

Anonyme a dit…

Et aussi...

Ce bouquin de Calet, "Monsieur Paul"...

c'est aussi le titre d'une excellente chanson du groupe de rock français Superflu... Je me demande si c'est une référence à Calet.

J'adore ce groupe. Trois disques parfaits, dont le dernier "La chance" est paru récemment en France et jamais au Québec.

Bouleversant pourtant. Déjà dans mes disques de l'année.

Vincent Brunner a dit…

Merci Francis pour l'info quant à la sortie d'En quarantaine dans votre beau pays !
Effectivement, il y a aussi "Peau d'ours" d'où je crois a été tiré la phrase : "ne me secouez pas, je suis plein de larmes" (je ne l'ai pas lu, celui-là).